La présence migratoire précaire en Tunisie, principalement par sa labeur, est visible à l’œil nu. Les migrant.es subsaharien.n.es sont surreprésenté.e.s au sein des métiers sous-payés. Selon les chiffres officiels, parmi 53 000 étrangers présents en Tunisie, 12 000 sont originaires d’Afrique subsaharienne. Pourtant, institutionnellement, ces migrants ne sont nulle part.
Le présent document discute la question du racisme en Tunisie, et son intersectionnalisme économique et social. Si la Tunisie a été un précurseur dans la lutte contre le racisme, en instaurant des lois pour l’abolition de l’esclavage par exemple, le racisme subsiste et se manifeste dans le comportement social. Appuyé par les politiques de l’État, il constitue une menace pour le tissu social, qui risque de se déchirer à tout moment.