Doctorante en sciences politiques à Gand (Belgique) et analyste de recherche sur l’Afrique du Nord au Brussels International Center for Strategic Analysis. Elle s'intéresse notamment au développement des mouvements de contestation, aux dynamiques migratoires et raciales et aux questions du genre au Maghreb.
La présence migratoire précaire en Tunisie, principalement par sa labeur, est visible à l’œil nu. Les migrant.es subsaharien.n.es sont surreprésenté.e.s au sein des métiers sous-payés. Selon les chiffres officiels, parmi 53 000 étrangers présents en Tunisie, 12 000 sont originaires d’Afrique subsaharienne. Pourtant, institutionnellement, ces migrants ne sont nulle part.
La question de la présence subsaharienne dans les pays du Maghreb n’est pas nouvelle. Depuis l’avènement de la « forteresse Europe", l’imposition de visas individuels aux pays du Sud et la mise en place de restrictions intra-africaines, la migration subsaharienne vers les pays du nord du continent est un phénomène en pleine extension.