Résumé exécutif
La Tunisie ne dispose pas d’une approche structurée pour prendre en charge les consommateurs de substances psychoactives. Les interventions sont isolées en raison d’un cadre législatif qui se caractérise par son approche répressive. Cette note politique propose une approche globale et coordonnée pour élaborer des stratégies adaptées à la réalité du problème de la consommation de drogues en Tunisie.
Introduction
Jusqu’à présent, l’État tunisien ne propose pas d’approche structurée adéquate pour la prise en charge des consommateurs de substances psychoactives. Face à l’urgence de cette problématique, l’État tente de combler l’absence d’une stratégie globale par des interventions isolées. Depuis l’entrée en vigueur de la loi 52 et son assouplissement en 2017, de nombreuses personnes continuent d’être poursuivies en justice pour infraction à cette législation, ce qui entraîne souvent des conséquences destructrices telles que le décrochage scolaire, la migration clandestine ou la délinquance. Sans parler des violations des droits humains subies par les personnes consommatrices de drogues détenues (incarcérations de masse, tests urinaires sans respect de l’intégrité morale et physique de la personne, etc.).
Des statistiques non représentatives et des stratégies inadaptées
En l’absence d’une enquête nationale officielle sur la consommation de drogues, il est difficile de quantifier avec exactitude l’ampleur du phénomène. Les estimations sont basées sur divers indicateurs, tels que le nombre de personnes emprisonnées pour infraction liée à la consommation de drogues. D’autres chiffres proviennent principalement du projet méditerranéen d’enquête en milieu scolaire sur l’alcool et les autres drogues (MedSPAD 2013, 2017[1], 2021[2]), qui se limite cependant aux écoliers et aux lycéens. Selon Nabil Ben Saleh, président de la société tunisienne d’addictologie (STADD), les décideurs continuent de se baser sur des estimations suggérées par des enquêtes et des statistiques ponctuelles, qui ne sont pas exhaustives. Par exemple, on estime qu’environ 2,5 millions de personnes sont dépendantes du tabac, environ 639 000 de l’éthanol, environ 390 000 du cannabis et environ 33 000 des drogues injectables[3].
Ces enquêtes sporadiques rendent l’adoption d’une approche globale de lutte contre la consommation de stupéfiants, encore plus compliqué à mettre en place. Les interventions sont plutôt isolées et non coordonnées. En 2018, un observatoire national des drogues et des conduites addictives a été créé sous l’égide du ministère de la santé en collaboration avec le réseau Med-Net et le groupe Pompidou[4]. Sa création faisait déjà partie des objectifs de la réforme de la loi 92-52 relative aux stupéfiants. Cet observatoire avait pour mission de collecter, d’analyser et d’évaluer les données relatives aux drogues et à l’addiction[5]. Il devait ainsi constituer une source de données fiables pour orienter les décideurs politiques et assurer le suivi et la pérennité des projets. Cependant, depuis sa création il y a près de cinq ans, aucune publication n’a été diffusée et aucune communication n’a été faite sur le lancement d’une enquête nationale.
Il est donc clair que la Tunisie fait face à des défis majeurs en matière de collecte de données précises sur la consommation de drogues et d’élaboration de stratégies efficaces de lutte contre ce fléau.
Le cadre législatif de lutte contre les stupéfiants : une approche encore répressive
En ce qui concerne le cadre législatif en matière de lutte contre les stupéfiants, il demeure actuellement répressif. Depuis l’entrée en vigueur de la loi 52 relative aux stupéfiants, le nombre de personnes poursuivies en justice pour infraction à cette législation n’a cessé d’augmenter. Selon les statistiques officielles du ministère de l’Intérieur, les délits liés à la consommation de drogue ont augmenté de manière continue au moins jusqu’en 2015[6]. En 2017, suite à une revendication insistante de la société civile, cette loi a été assouplie par la promulgation de la loi n° 2017-39 du 8 mai 2017 (ARP)[7]. Cette réforme permet aux magistrats de prendre en compte les circonstances atténuantes en remplaçant la peine de prison par un éventuel sursis ou une amende. Par cette réforme, le législateur autorise également, une seule fois dans sa vie, une personne dépendante à bénéficier de soins sans subir de sanctions pénales. Cependant, cette mesure va à l’encontre de la nature même de l’addiction, qui est une maladie chronique. En effet, selon la classification nosographique du DSM-5[8], l’addiction aux drogues ou le trouble d’usage de substances est considéré comme une maladie de longue durée où la rechute est plutôt la règle, comme le définit également l’Organisation mondiale de la santé (OMS)[9].
Sur le plan pratique, aucun changement structurel n’a été effectué. En réalité, depuis 2017 jusqu’au 4 mars 2019, 7 998 condamnations ont été prononcées dans des affaires liées aux stupéfiants[10]. Ainsi, ni la loi 52-1992, ni les modifications apportées par la loi 42-2017 n’ont été efficaces pour réduire de manière significative le nombre de consommateurs ou les empêcher de revenir à leur consommation en cas d’addiction. Cette réalité met-elle en évidence une discordance entre la vision judiciaire, qui propose des sanctions disproportionnées pour le délit de consommation, et la vision sociétale, qui devrait considérer la consommation de substances psychoactives, et en particulier la dépendance, comme un enjeu de santé publique?
La prise en charge de l’addiction en Tunisie : État des lieux de l’infrastructure institutionnelle
Selon le rapport de 2012 de l’organisation “Harm Reduction”, la Tunisie est l’un des pays qui ont adopté une approche de réduction des risques (RdR)[11] dans la prise en charge de l’addiction. Cette approche pragmatique vise à limiter les risques liés à la consommation tout en cherchant à réduire la consommation de drogues. Elle est basée sur la préoccupation de limiter la propagation des maladies transmissibles par voie sanguine, notamment le VIH et les hépatites B et C, auxquelles les consommateurs de drogues injectables sont particulièrement exposés. Selon les données des campagnes de dépistage organisées par l’Association Tunisienne Information & Orientation sur le SIDA & la Toxicomanie (ATIOST), entre janvier et novembre 2021, 45 % des usagers de drogues injectables sont porteurs du virus du VIH/SIDA[12].
Une politique de prévention nécessite une vision à long terme axée sur la santé publique, offrant une gamme de services de santé adaptés à cette population. Cependant, à ce jour, l’État n’a pas mis en place une infrastructure institutionnelle adéquate pour la prise en charge de cette population. Très peu de centres de conseil et de dépistage anonymes et gratuits (CCDAG) reçoivent les patients en ambulatoire ou pour des consultations de jour[13]. De plus, la situation est aggravée par l’absence totale de centres de “désintoxication” et l’existence d’un seul centre étatique de “post cure” à Jbal el-Ouest. Ce dernier a été fermé depuis la révolution et n’a rouvert ses portes qu’en 2019 dans le cadre d’une convention entre le ministère de la Santé et le Club Rotary Tunis Hope (CRTH)[14]. Ce centre propose un tarif de 30 dinars par nuitée. Étant donné que les programmes de réhabilitation psychosociale sont de longue durée (de 3 mois à 2 ans pour garantir leur efficacité)[15], cela représente un coût important dans un pays où le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est de 429 dinars[16].
Face à l’absence de centres de “désintoxication”, deux pôles de soins ont été créés à l’hôpital Razi des maladies psychiatriques et neurologiques de Tunis, ainsi qu’à l’hôpital Hédi Chaker de Sfax. Par ailleurs, le Centre d’Assistance Médicale Urgente (CAMU), situé également à Tunis, prend en charge les syndromes de sevrage. Cependant, ces structures publiques de troisième ligne, centralisées dans les grandes villes, souffrent d’un grand flux de patients et leur capacité d’accueil est déjà limitée. Quant aux centres de “désintoxication” privés, ils ne sont soumis à aucune régulation ni contrôle des organes du ministère de la Santé[17].
En conséquence, un usager de drogues qui se présente de manière volontaire pour recevoir un traitement pour son trouble lié à l’usage de substances se trouve dans une situation difficile : une institution publique dysfonctionnelle inadaptée à sa prise en charge d’une part, et à un système juridique qui considère sa consommation comme un délit, sans prendre en compte la nature de sa maladie.
Alternatives proposées
Il est impératif que la stratégie nationale de lutte contre les drogues assure une coordination efficace entre les diverses entités impliquées dans la prise en charge de l’addiction et des maladies qui en découlent.
Réforme législative par la décriminalisation et la dépénalisation de la loi-52
La dépénalisation implique l’abrogation des lois qui considèrent la consommation de drogues ou la possession à des fins personnelles comme un délit pénal, et la réorientation du processus judiciaire vers des services administratifs ou sanitaires. En d’autres termes, il s’agit de proposer des sanctions proportionnées aux dommages causés par les actes du contrevenant, ainsi qu’à sa culpabilité et à ses circonstances. Il convient donc de proposer des lois qui différencient clairement la consommation et l’approvisionnement à des fins commerciales (ainsi que la culture de plantes psychotropes à usage personnel ou commercial), les délits mineurs et les délits graves tels que le trafic de drogues. Toutefois, cette distinction n’est pas toujours aisée à établir. En effet, ces lois ne devraient pas se limiter à une quantité seuil distinguant un usage personnel d’un usage commercial. Un usage personnel peut être défini par la possession, l’acquisition et la culture (comme dans le cas d’Issam Bouguerra[18]), ou par des “cas mineurs appropriés” (par exemple, lorsqu’une personne consommatrice de drogues se livre au trafic principalement pour financer sa propre consommation). Dans de tels cas mineurs, l’État devrait mettre en œuvre des alternatives aux condamnations et aux sanctions, telles que l’éducation, la réhabilitation ou la réinsertion sociale, en offrant une prise en charge de la dépendance plutôt que des sanctions pénales[19].
Renforcement de l’infrastructure institutionnelle
La lutte contre la consommation de drogues et, éventuellement, l’addiction à ces substances, nécessite une approche préventive (programmes de prévention et de réduction des risques) ainsi qu’une approche de traitement. Les programmes de prévention des drogues peuvent être mis en œuvre par diverses structures, allant des structures éducatives aux structures associatives. Les interventions communautaires et par les pairs[20] ont montré des résultats prometteurs en matière de prévention de la consommation de drogues[21]. Ces interventions visent principalement à traiter les causes socio-économiques sous-jacentes de l’usage de drogues.
En effet, les facteurs socio-économiques peuvent constituer des facteurs de risque favorisant les comportements de consommation problématique. Plus ces facteurs de risque sont importants, plus les interventions doivent être ciblées et orientées vers le contexte social des personnes concernées. Ainsi, les interventions à base communautaire sont particulièrement efficaces pour refléter de près la réalité de ces individus.
En ce qui concerne la prise en charge, elle suppose une série d’étapes séquentielles pour accompagner la personne souffrant d’un trouble lié à l’usage de substances : les centres d’accueil à bas seuil, les structures de désintoxication et les structures de post-cure. Ces différentes structures d’addictologie doivent établir une connectivité et une continuité entre elles.
En premier lieu, les centres d’accueil à bas seuil[22] sont des structures à faible seuil d’accès. Cela signifie concrètement que l’abstinence de la personne n’est pas exigée pour bénéficier des services proposés par ces centres. Ces centres jouent également un rôle d’orientation des personnes qui souhaitent entamer un traitement pour leur trouble lié à l’usage de substances ou pour les soins des maladies secondaires liées à la consommation (notamment les maladies virales). Ils constituent ainsi un point de liaison entre la mise en œuvre des programmes de réduction des risques et la préparation de la personne à l’intégration d’un programme de traitement. Malgré leur existence, les centres à bas seuil ne sont toutefois pas suffisamment nombreux en Tunisie face à l’augmentation du taux de consommation, et ils sont principalement concentrés dans les grandes villes[23]. Il convient donc d’appuyer financièrement les organisations de la société civile associées à ces centres, que ce soit de manière directe ou indirecte.
En deuxième lieu, la personne intègre un centre de désintoxication, où elle bénéficie d’une prise en charge médicale pour entamer son sevrage. Il est d’abord primordial de rouvrir le centre de Sfax, fermé depuis 2016[24], dans le projet de prise en charge des addictions.
Le 8 mars 2023, la Société tunisienne d’addictologie (STADD) a lancé une initiative visant à ouvrir un hôpital du jour pour la prise en charge des femmes souffrant de troubles liés à la consommation de substances[25]. Ainsi, l’hôpital Razi a ouvert les portes de son centre “Tanit Recovery” pour offrir une prise en charge pluridisciplinaire avec des psychologues, des psychiatres, des médecins spécialistes mais aussi des ateliers de thérapies par le sport, l’art ou encore la musique.
Cette initiative est louable et devrait inspirer d’autres établissements de santé à travers le pays pour améliorer et généraliser la prise en charge de la dépendance.
En troisième lieu, il est prévu que l’individu intègre un programme de réhabilitation psychosociale. L’un des objectifs primordiaux de ces programmes est de favoriser la réinsertion de la personne dans la société en lui facilitant l’accès à l’emploi et en lui offrant des moyens de soutien social. Il est important de noter que ces structures interdisent la consommation de substances sur place, mais garantissent leur ouverture de manière durable, étant donné la chronicité de la maladie et le risque de rechute. Le centre de post-cure “Amal” est le seul centre qui offre un programme de réhabilitation psychosociale. Par conséquent, il est nécessaire de fournir les moyens techniques et les ressources humaines nécessaires pour répondre aux besoins des usagers du centre et de proposer des tarifs plus adaptés.
Compte tenu de la chronicité de la maladie, il est également essentiel de proposer une couverture sociale adéquate aux individus bénéficiant de ces programmes. Enfin, il convient de promouvoir la création d’autres structures similaires de désintoxication ou de post-cure afin de faciliter l’accès aux soins et de répondre à la demande croissante de prise en charge.
Mise en place d’un programme de traitement de substitution à la méthadone
La substitution consiste à proposer un produit de remplacement qui pénètre progressivement dans l’organisme, qui ne produit pas de sensation euphorisante et qui maintient le consommateur dans un état fonctionnel[26]. La méthadone est l’un des traitements de substitution aux opioïdes le plus connu. Il est utilisé depuis 40 ans par les professionnels de santé et a démontré son efficacité. Contrairement à d’autres traitements de substitution, la méthadone vise à diminuer le désir de consommer sans provoquer de somnolence ou de léthargie, permettant ainsi aux patients de tirer un profit maximal des appuis psychosociaux qui font partie intégrante de leurs traitements.
Plusieurs plaidoyers ont été menés en faveur de la mise en place d’un programme de traitement par méthadone, le dernier en septembre 2022[27], impliquant des représentants de la société civile et des professionnels et en partenariat avec le ministère de la Santé, consacré en partie à l’implémentation des traitements de substitution aux opiacés en Tunisie, notamment la méthadone. D’autres ateliers ont été organisés pour l’élaboration et la discussion des protocoles de distribution de la méthadone. Cependant, aucun changement tangible n’a encore vu le jour. En réalité, le traitement de substitution par méthadone n’est toujours pas réglementé par un texte légal spécifique. Afin de faire avancer les démarches d’introduction de la méthadone, il est donc nécessaire de travailler sur un décret de loi définissant les modalités de prescription et les protocoles de distribution de cette substance. Dans ce cadre, il est également essentiel d’envisager des mesures de contrôle et de sanctions pour prévenir toute utilisation ou distribution illégales de la méthadone.
Mise en place de programmes de réhabilitation psychosociale
Il est essentiel de mettre en place des programmes de réhabilitation psychosociale qui tiennent compte du projet de vie de l’usager de substances, favorisent le maintien du sevrage et se concentrent sur la psychothérapie, la réinsertion sociale et professionnelle. Bien que ces programmes ne substituent pas à la prise en charge médicamenteuse, elles la complètent. Une fois que le patient a entamé son sevrage, il prend généralement conscience des limites de la prise médicamenteuse et exprime de nouvelles demandes qui sont façonnées avec l’aide d’un professionnel du volet psychosocial. L’objectif de ces programmes de réhabilitation psychosociale est d’améliorer la qualité de vie et la santé physique et psychique des personnes concernées, ainsi que de favoriser leur intégration sociale et professionnelle.
Cette approche vise également à prévenir la rechute en offrant un suivi à long terme qui peut accompagner la personne tout au long de sa vie. Il est important d’assurer une connectivité entre différentes structures et de les coordonner avec le centre auquel la personne est affiliée, par exemple un centre de post-cure de type communauté thérapeutique, ainsi qu’avec d’autres structures telles que les bureaux d’emploi et l’ANETI en ce qui concerne la réinsertion professionnelle.
Mise en place d’un processus d’évaluation régulière des progrès réalisés
Il est essentiel d’évaluer régulièrement et constamment l’efficacité et l’adéquation des programmes de traitement développés. À cette fin, il est nécessaire de mener des enquêtes statistiques à l’échelle nationale, qui devraient être généralisées à toutes les tranches sociétales. L’objectif est de fournir des chiffres fiables et précis provenant de différents indicateurs. Cette tâche relève du mandat de l’observatoire, qui doit établir une dynamique entre toutes les institutions impliquées dans la collecte des données, permettant ainsi une évaluation quantitative des stratégies adoptées. L’observatoire sera également chargé de diffuser et de communiquer ces informations à toutes les institutions concernées, en particulier au ministère de la santé. L’instauration des stratégies et leur évaluation seront centralisées au niveau du ministère de la santé.
Recommandations
Une approche intégrée nécessite la coopération et la coordination de plusieurs organes gouvernementaux, notamment les ministères de la santé, des affaires sociales, de la justice et de l’éducation, tout en établissant des partenariats ouverts et transparents avec la société civile.
Le corps législatif
- Élaborer une nouvelle politique pénale qui différencie les consommateurs des trafiquants et des producteurs, et garantit le droit à une prise en charge des troubles liés à la consommation de substances.
L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP)
- Remettre à l’ordre du jour le projet de réforme de la loi 52.
Le corps exécutif
- Élaborer des décrets de lois concernant la prescription de la méthadone, les protocoles de distribution et leur mise en application.
Les ministères de la Santé en coopération avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime en Tunisie
- Assurer la mise en service de l’observatoire national des drogues en lui allouant les ressources financières et humaines nécessaires.
- Assurer la réouverture du centre de désintoxication de Sfax, ainsi que la création d’autres centres de désintoxication et de post-cure dans différentes régions du pays.
- Prévoir une couverture sociale pour les personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances en collaboration avec la CNAM.
- Coordonner entre les différentes structures de soins, de prise en charge et de programmes de réhabilitation afin de faciliter la navigation des individus entre les différents services.
L’observatoire national des drogues et des conduites addictives
- Établir une dynamique de collecte de données auprès des institutions concernées.
- Mener des enquêtes statistiques nationales et périodiques pour fournir des chiffres représentatifs et identifier les usagers nécessitant le plus un traitement.
- Diffuser et communiquer les résultats de ces enquêtes.
Le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, à travers les centres d’intégration de la jeunesse et de l’enfance, les centres de défense et d’intégration sociale (CDIS) et les centres d’encadrement et d’orientation sociale
- Élaborer un dispositif médico-social spécialisé visant à accueillir les jeunes consommateurs avec leur famille pour une meilleure prise en charge.
Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur
- Mettre en place des protocoles de prévention à travers l’implémentation de programmes d’intervention communautaires et d’interventions par les pairs au sein des structures éducatives.
[1] Résultats de l’enquête nationale MedSPAD II (Mediterranean School Survey Project on Alcohol and Other Drugs), 2017 https://rm.coe.int/2017-ppg-med-41-MedSPAD-tunisia-report-fra/16808cbf44 [2] Enquête MedSPAD, Lignes directrices 2020 – 2021 https://rm.coe.int/p-pg-mednet-2021-8-medspad-guidelines-2020-2021-fr/1680a2c810 [3] Didier Touzeau, « Tunisie : pour une législation adaptée à la prise en charge des addictions », Le Courrier des addictions (20) – n° 1 – janvier-février-mars 2018 https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/26700.pdf [4] Le groupe Pompidou: est groupe de coopération et de lutte contre l’abus et le trafic illicite des stupéfiants relevant du conseil de l’Europe https://rm.coe.int/la-tunisie-et-mednet-mednet-le-reseau-de-cooperation-sur-les-drogues-e/168075f8cc [5] Kapitalis, Tunisie: un observatoire anti-drogues pour quoi faire ? , 26 mai 2015 https://kapitalis.com/tunisie/2015/05/26/tunisie-un-observatoire-anti-drogue-pour-quoi-faire-2/[6] Albawsala: Commission de la législation générale, 11 janvier 2017 [7] Loi n° 2017-39 du 8 mai 2017, portant modification de la loi n° 92-52 du 18 mai 1992, relative aux stupéfiants https://legislation-securite.tn/law/55814 [8] DSM-5 : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th Edition. (2022b). [9] Organisation mondiale de la santé, « OMS | Maladies Chroniques. » 2014. https://www.who.int/topics/chronic_diseases/fr/[10] Nawaat, Amendement de la Loi 52 : un bilan controversé, 10 Feb 2021 https://nawaat.org/2021/02/10/amendement-de-la-loi-52-un-bilan-controverse/[11] Harm Reduction International, “Harm Reduction International, The Global State of Harm Reduction 2012, towards an integrated response”, 2012. [12] Les données présentées lors d’un séminaire de capitalisation des données des campagnes de dépistage organisées par ATIOST entre janvier et novembre 2021, dans le cadre du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. [13] Centres de Conseil et de Dépistage Anonymes et Gratuits du VIH (GOUV), février 13, 2022 https://ccmtunisie.org.tn/centres-ccdag [14] WEBMANAGER, Réouverture à Djebel El Oust du centre Amal d’éducation et de prévention de la toxicomanie, 25 juin 2019 https://www.webmanagercenter.com/2019/06/25/436413/reouverture-a-djebel-el-oust-du-centre-amal-deducation-et-de-prevention-de-la-toxicomanie/[15] Drake, R. E., O’Neal, E. L., & Wallach, M. A. (2008). A systematic review of psychosocial research on psychosocial interventions for people with co-occurring severe mental and substance use disorders. Journal of Substance Abuse Treatment, 34(1), 123-138. https://doi.org/10.1016/j.jsat.2007.01.011[16]https://paie-tunisie.com/369/fr/smig-et-smag [17] Didier Touzeau, « Tunisie : pour une législation adaptée à la prise en charge des addictions », Le Courrier des addictions (20) – n° 1 – janvier-février-mars 2018 https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/26700.pdf [18] Business News, Issam Bouguerra primé à Paris, emprisonné à Tunis pour usage de cannabis, 30/06/2022 https://www.businessnews.com.tn/issam-bouguerra-prime-a-paris-emprisonne-a-tunis-pour-usage-de-cannabis-,520,120534,3 [19] International Drug Policy, GUIDE DE L’IDPC SUR LES POLITIQUES DES DROGUES 3ÈME EDITION, International Drug Policy Consortium Publication, 2016, http://fileserver.idpc.net/library/IDPC-guide-3-FR/IDPC-drug-policy-guide_Chapter-3.3.pdf[20] Carrefour addictions, Prévention par les pairs https://carrefouraddictions.ch/fegpa/pros-et-collectivites/prevention-par-les-pairs/#:~:text=L’intervention%20par%20les%20pairs,espace%20public%2C%20manifestation%20%E2%80%A6) [21] Du Roscoät, E., Clément, J., & Lamboy, B. (2013). Interventions validées ou prometteuses en prévention de la consommation de substances illicites chez les jeunes : synthèse de la littérature. Santé Publique, S1(HS1), 47-56. https://doi.org/10.3917/spub.130.0047 [22] « Les centres d’accueil à bas seuil » sont des centres à bas seuil d’exigence. Cela signifie concrètement qu’aucune exigence n’est imposée au bénéficiaire pour son acceptation dans la structure et son accès aux prestations fournies. L’abstinence de la personne n’est pas, alors, exigée pour qu’il intègre ces centres. Il peut bénéficier soit des programmes de réduction de risque, soit de soins médicaux par l’accès aux traitements substitutifs ou de l’accompagnement psychologique sans qu’on lui exige l’arrêt de la consommation. [23] https://www.atiost.org.tn/FR/?page_id=66[24] https://kapitalis.com/tunisie/2016/01/31/drogue-il-faut-sauver-le-centre-de-desintoxication-de-sfax/[25] https://news.gnet.tn/hopital-de-jour-pour-les-femmes-victimes-daddiction/[26] Gauss. H, Voyages internationaux sous traitement par méthadone ou buprénorphine, alcoologie et addictologie, 2018, 40 :149-159 [27] http://www.santetunisie.rns.tn/images/point_infodssb1.pdf